Vous avez mal au genou alors vous fait une IRM. Comme c'est un examen ultrasensible mais pas spécifique, vous avez évidemment une image sur l'un ou l'autre des ménisques, que le radiologue a mentionnée. Vous êtes inquiet.
Vérifiez (surtout après quelques dizaines d'années ici-bas) que vous n'avez pas d'arthrose sur la radio.
Rappelez-vous si la douleur est arrivée avec un mécanisme lésionnel précis, brutalement sur un effort de torsion, et non progressivement, lancinante, spontanée.
Demandez-vous si vous avez des signes méniscaux : épisode de blocage, douleur vive en torsion, dérobement douloureux.
Assurez-vous que l'image anormale est du côté où vous avez mal.
Il y a de grandes chances que cette image de fissure soit... une "ride" ou encore une image vasculaire ou bien une zone "molle" de votre ménisque. Votre douleur ne vient pas de là et vous oubliez que vous avez un ménisque... Il faut chercher autre chose.
Lors d'un geste sportif, d'une chute, en quittant la position accroupie, vous avez ressenti une forte douleur, comme un coup de couteau. Le genou s'est peut-être bloqué et vous avez dû le manipuler pour qu'il bouge à nouveau. Le genou se dérobe peut-être depuis, avec une vive douleur.
A moins que la radio ne relève une fracture, il serait intéressant de rechercher une lésion fraîche du ménisque par une IRM.
L'IRM met en évidence un ménisque fendu de part en part, ou bien anormalement petit ou à bord arrondi à sa place habituelle, alors qu'on retrouve un morceau parti se promener ailleurs dans le genou.
La situation ne va pas s'arranger toute seule.
Selon le type de lésion, son ancienneté, le morceau de ménisque cassé pourra être remis en place et suturé, ou bien retiré du genou. Le reste du ménisque, le cartilage, sont explorés pour vérifier leur état
Le lambeau méniscal est une partie coupée incomplètement de ménisque, qui tient encore par une charnière au reste.
Le lambeau est susceptible de se déplacer et de se coincer dans le genou, d'où les blocages, dérobements douloureux, douleurs vives en torsion.
Selon que la zone en train de se détacher est périphérique, bien vascularisée, ou centrale, peu vascularisée, ou en mauvais état, elle peut être soit fixée (suture), soit réséquée (régularisation).
C'est une chirurgie ambulatoire.
2 petits trous suffisent (parfois plus en cas de suture).
La marche est possible aussitôt, avec des béquilles au tout début.
La rééducation est proposée.
La convalescence est finie en un mois.
Il faut souvent plusieurs mois pour s'accroupir à nouveau.
C'est une anomalie congénitale du ménisque externe. Il est trop grand et recouvre l'articulation au lieu de rester en périphérie.
Ecrasé sous des contraintes trop grandes pour lui, le ménisque fait souffrir avant l'âge. Le patient peut même consulter dès l'enfance pour ce problème.
L'IRM montre un ménisque trop grand, et en souffrance. La radio témoigne parfois de l'anomalie, les reliefs osseux s'étant anormalement développés à son contact.
La solution est chirurgicale : il faut tailler le ménisque pour lui donner une forme plus habituelle.
Parfois la lésion du ménisque court d'un bout à l'autre de celui-ci. Si la fente du ménisque s'ouvre largement, les parties du ménisque se séparent : une reste à sa place, l'autre se luxe hors de sa place et va se bloquer en plein milieu du genou dans l'échancrure. Le genou est bloqué. C'est habituellement mal toléré et il faut opérer pour réduire la luxation et la fixer (suture).
Si la luxation est ancienne, le ménisque luxé se racornit et l'intervention risque de tourner court en résection du morceau luxé.
Dr Julien Rémi
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