La rotule est une partie très sensible du genou, un rien la rend gênante ou douloureuse. Elle casse en général en plein milieu, transversalement (horizontalement si on se tient debout), voire elle éclate en morceaux.
Fracture non déplacée : attelle en rectitude un mois, et appui complet.
Fracture déplacée : réduction anatomique bien sûr, et fixation au mieux par des vis enfouies (laissées en place à vie).
L'appui est autorisé immédiatement, pourvu que les contraintes soient limitées par le port d'une genouillère articulée pendant un mois. La mobilité est également restreinte, autour de 60 ou 90°, selon la qualité osseuse et le montage possible.
C'est ce qui peut arriver de pire de ce côté du genou (côté fémur).
L'articulation est fendue en 2, et en plus le genou est séparé du reste du fémur.
Une table orthopédique (ou table de traction) permet de réduire les fractures en bonne position, doucement mais fermement. Cela évite au chirurgien des contraintes importantes ; il se concentre sur les finitions à l'aide de daviers. Puis les daviers sont remplacés par des vis ou des cerclages, et enfin le montage est fixé en place par une plaque dite de neutralisation.
L'abord chirurgical est assez étendu pour voir parfaitement depuis le tibia jusque très haut sur le fémur.
Il faudra près de 2 mois pour que l'os soit pleinement solide. D'ici là, mobilisation du genou, entretien musculaire, mais appui soulagé entre 2 cannes ou déambulateur.
Quand on sait faire les sus et intercondyliennes, ce type de fracture n'est pas un problème !
L'articulation du genou étant intacte, il faut "juste" réemboiter le genou avec le reste du fémur.
Les suites sont les mêmes que plus haut.
Cela se complique un peu si il y a une prothèse de genou au milieu. Il faut avoir la certitude (radio, scanner... mais parfois le doute subsiste) que la prothèse est toujours accrochée à l'os. Si c'est le cas, réparation. Si ce n'est pas le cas, changement pour prothèse de genou extensive.
Il en existe une grande variété : fracture uni ou bilatérale,
par enfoncement ou par séparation, voire les deux. Les possibilités de réparation sont parfois limitées, le cartilage pouvant être écrabouillé façon crumble. A noter que les ligaments peuvent être touchés dans certains cas, ce qui complique la prise en charge.
Les modalités de traitement sont donc multiples :
percutané pour vissage radioscopique +/- arthroscopique, ou à ciel ouvert par une plaque (voire deux). Il arrive même de proposer d'emblée la prothèse de genou dans de rares cas.
Dr Julien Rémi
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